lundi 8 novembre 2010

Extrait de "L'Amant" de Marguerite Duras, en écoutant "Older Chests" de Damien Rice.


« Un jour, j’étais âgée, dans le hall d’un lieu public, un homme est venu vers moi. Il s’est fait connaître et il m’a dit : « Je vous connais depuis toujours. Tout le monde dit que vous étiez belle lorsque vous étiez jeune, je suis venu pour vous dire que pour moi je vous trouve plus belle maintenant que lorsque vous étiez jeune, j’aimais moins votre visage de jeune femme que celui que vous avez maintenant, dévasté. »
Très vite dans ma vie, il a été trop tard. A dix-huit ans il était déjà trop tard. Entre dix-huit et vingt-cinq ans mon visage est parti dans une direction imprévue. A dix-huit ans j’ai vieilli. Je ne sais si c’est tout le monde, je n’ai jamais demandé. Il me semble qu’on m’a parlé de cette poussée du temps qui vous frappe quelquefois alors qu’on traverse les âges les plus jeunes, les plus célébrés de la vie. Ce vieillissement a été brutal. Je l’ai vu gagner mes traits un à un, changer le rapport qu’il y avait entre eux, faire les yeux plus grands, le regard plus triste, la bouche plus définitive, marquer le front de cassures profondes. Au contraire d’en être effrayé j’ai vu s’opérer ce vieillissement de mon visage avec l’intérêt que j’aurai pris par exemple au déroulement d’une lecture. Je savais aussi que je ne me trompais pas, qu’un jour il se ralentirait et qu’il prendrait son cours normal. Les gens qui m’avaient connue à dix-sept ans lors de mon voyage en France ont été impressionnés quand ils m’ont revue, deux ans après, à dix-neuf ans. Ce visage-là, nouveau, je l’ai gardé. Il a été mon visage. Il a vieilli encore bien sûr, mais relativement moins qu’il n’aurait dû. J’ai un visage lacéré de rides sèches et profondes, à la peau cassée. Il ne s’est pas affaissé comme certains visages à traits fins, il a gardé les mêmes contours mais sa matière est détruite. J’ai un visage détruit. »

mercredi 3 novembre 2010

La Sonate Pathétique pour Piano n°8, deuxième mouvement de Beethoven.



Quelques poèmes de Anna Akhmatova.



Rien ne t'a promis à moi

Rien de t’a promis à moi : ni la vie, ni Dieu,

Ni un mien pressentiment secret.

Pourquoi, la nuit, devant le sombre seuil,

Hésites-tu ? le bonheur fait-il mal ?


Je ne vais pas sortir, te crier : « Sois l’unique,

Reste avec moi jusqu’à l’heure de la mort ! »

Je ne fais que parler, de ma voix de cygne,

Avec la lune injuste.



Pendant une nuit blanche.


Je n’ai pas fermé la porte

Je n’ai pas allumé de bougie.

Tu ne le sais pas. Fatiguée,

Je n’arrive pas à me coucher.



Voir comment disparaissent les lueurs

Du couchant dans l’ombre des pins,

M’enivrer du son d’une voix

Qui ressemble à la tienne.



Savoir que tout est perdu,

Que la vie est un enfer.

Oh ! J’étais persuadée

Que tu reviendrais.


L'amour.


C’est parfois un serpent magicien,
Lové près de ton cœur.
C’est parfois un pigeon qui roucoule,
Sur la fenêtre blanche.

C’est parfois sous le givre qui brille
La vision d’une fleur.
Mais il mène, en secret, à coup sûr,
Loin de la joie tranquille.

Il sait pleurer si doucement
Dans la prière du violon,
Il fait peur quand on le devine
Sur une lèvre encore inconnue.


mercredi 27 octobre 2010

Les secrets de ton âme, perdus dans les abysses… Et personne ne saura, non jamais !






And now, It's time to leave and turn to dust.


"Il est un moment dans la vie d’une femme, où elle ne fera plus jamais un pas en arrière. Elle se plonge dans l’avenir, dans son devenir. Elle ne commettra plus jamais les mêmes erreurs. Elle tire un trait sur cette femme qu’elle était avant, elle tire un trait sur son passé et elle se jure de ne plus jamais, oh non jamais, retourner dans ses mémoires. Elle se forge une identité. Elle se créait un nouveau monde. Elle tente d’oublier. Elle tente de ne pas se souvenir des visages, des paroles et des moments. Elle met de côté des vieux rêves, ces bons vieux rêves. Elle jette toutes les personnes qui l’ont empêché de s’élever. Les déceptions, les arnaques, les mauvaises passes, la tristesse en ont assez d’envahir son cœur. Ses larmes ne couleront plus pour toi, ni pour toi, c’est fini désormais. Elle résistera, quitte à se sentir morose et vide un moment, mais cela passera car elle refusera de connaître à nouveau cette pression si gigantesque qui pèse, pèse ses larmes, le goût amère de cette peine qui n’en finit plus. Elle a mal au cœur. Le mal de vivre ainsi.
Cours, fuis, c’est ta vie, alors fais comme bon te semble. Pourvu que ton pauvre cœur déchu n’en souffre pas à nouveau, mais sache, sache qu’on ne guéri jamais, on se souvient toujours, les mauvaises habitudes refont toujours surface."



"Les vieux rêves étaient de bons rêves, ils ne se sont pas réalisés, mais je suis contente de les avoir eu."

jeudi 19 août 2010

« As far back as I can remember, I've always wanted to be a gangster. »


Eh bien, ma foi, des nouveautés sont enfin arrivées sur mon compte youtube : lhommeausantiag.

Une reprise de Monkey 23 des Kills
Une reprise de Mercedes Benz de Janis Joplin
Puis pour finir un court extrait de Moonshiner.

mercredi 18 août 2010

« 'Cause love is like a wrong turn, on a cold night » Ain’t That A Bitch – Aerosmith.


Solution A Un Problème de José Agustin Goytisolo.

Pour oublier un amour malheureux
La jeune fille se donna à d'autres hommes
Et maintenant elle ne se rappelle plus cet amour
Parce qu'elle confond tous ses malheurs...

« Laisse-toi au gré du courant, Porter dans le lit du torrent, Et dans le mien, Si tu veux bien, Quittons la rive, Partons à la dérive...» Gainsbourg.


(Deux peintures de l'admirable Pierre Soulages qui m'évoquent le sinistre et lugubre d'Emily Brontë, une romancière britannique (XIXe) à l'âme farouche, solitaire, acharnée... Une véritable énigme.)

Un court extrait de "Les Hauts de Hurle-Vent" de Emily Brontë. C'est mon passage préférée du livre; c'est vraiment le moment de la révélation.

A lire en écoutant un petit "Love Minus Zero/No limit" de Bob Dylan.

« Mes plus grandes souffrances dans ce monde ont été les souffrances de Heatcliff, je les ai toutes guettées et ressenties dès leurs origines. Ma grande raison de vivre, c’est lui. Si tout le reste périssait et que lui demeurât, je continuerais d’exister, mais si tout le reste demeurait et que lui fût anéanti, l’univers me deviendrait complètement étranger, je n’aurais plus l’air d’en faire partie. Mon amour pour Linton est comme le feuillage dans les bois : le temps le transformera, je le sais bien, comme l’hiver transforme les arbres. Mon amour Heatcliff ressemble aux rochers immuables qui sont en dessous : source de peu de joie apparente, mais nécessaire. Nelly, je suis Heathcliff ! Il est toujours, toujours dans mon esprit ; non comme un plaisir, pas plus que je ne suis toujours un plaisir pour moi-même, mais comme mon propre être. Ainsi, ne parlez plus de notre séparation ; elle est impossible et… »

Avec la routine, le temps, les échecs, les rêves s'envolent pour laisser placer au renoncement, au réalisme, aux évidences, au vide, à des remords...



Du Renoncement de José Gutierez.

Si avec le temps meurt cette chimère
De chercher une lumière qui jamais ne sera nôtre,
Si les rêves deviennent une ombre noire
Sous une ciel cerné par l'orage
Si le lieu de l'amour est la menace
Et sa nudité l'éclat d'une pièce de monnaie,
Si le plaisir ne nous suffit pas, si l'habitude
C'est ce miroir brisé, sans beauté,
Mettons la vie au rébus et que la vaine
Mémoire du silence soit ton héritage
Écrit dans une fin qui nous condamne.

« Pour une si longue mort, vie éphémère… Né pour la lumière, je m’enfonce dans une ombre interminable » Goytisolo.


Disorder - Joy Division, 1979.
I've been waiting for a guide to come and take me by the hand.
Could these sensations make me feel the pleasures of a normal man.
These sensations barely interest me for another day.
I've got the spirit, lose the feeling, take the shock away.

It's getting faster, moving faster now, it's getting out of hand.
On the tenth floor, down the backstairs, into no man's land.
Lights are flashing, cars are crashing, getting frequent now.
I've got the spirit, lose the feeling, let it out somehow.

What means to you, what means to me, and we will meet again.
I'm watching you, I'm watching her, I'll take no pity from you friends.
Who is right, who can tell and who gives a damn right now.

Until the spirit new sensation takes hold, then you know.
I've got the spirit, but lose the feeling.
Feeling...


Joy Divison, groupe post-punk, new-wave de 1976, très influent dans la majeure partie de ma vie. Désillusionnée avant l'âge, c'est en lui, Ian Curtis, que je me suis retrouvée, que je me suis identifiée. Brume néfaste qui saccageait ma vie, Silence vain qui régnait en moi et toute cette morosité qui m'empêchait de voir plus loin, ailleurs, de rêver, rêver qu'on m'extirpe de ce monde. On a tous eu je pense cette période où, réfléchir devient la maladie du cerveau et les doutes et les non-sens s'installent pour laisser place à une souffrance sans nom, des questions sans réponse, à un gouffre, on ne rêve plus, on est fauché par la vie. Mais c'est sans lui que je continue de vivre aujourd'hui, c'est avec mon passé que j'affronte la vie et que je lui prouve le contraire: Le soleil se lèvera demain et j'ai envie de dire: "A misfortune never come singly...". Il faut parfois subir une tempête pour retrouver la route.
Je voudrais également vous dire un mot sur ce film de Anton Corbijn, (connu surtout pour son immense talent de photographe: de nombreux artistes tel que Depeche Mode, Iggy Pop, U2, Eastwood ont figurés devant son objectif), bref donc ce film sorti en 2007, dont il est le réalisateur: CONTROL! C'est une sorte de biographie résumant la vie ou la descente aux enfers de Ian Curtis, chanteur des Joy Division. Personnellement, j'ai un très bon avis sur le film qui retrace parfaitement cette décadence, cette dégénérescence de l'artiste qui va le mener à sa perte ultime. Déjà, dès les premières images du film vous êtes projetés dans l'univers du chanteur. Le film est en noir et blanc ce qui définie totalement l'esprit de Ian en perpétuel contradiction avec lui même... Les musiques sont divinement choisies pour le film, car Corbijn sélectionne en quelque sorte les chansons clés qui évoquent les moments clés et importants de la destinée de Curtis qui le conduira à son auto-destruction. Je ne terminerai pas cet écrit sans aborder le nom de l'acteur principal, Sam Riley (qui après ce film, attention mesdames, fut le nouveau héros de la célèbre marque britannique, Burberry.) Il est vrai que sa performance dans ce film fut remarquable. Le personnage lui colle à la peau...
Je n'en dis pas plus et vous laisse vous installer dans les ténèbres du très déliquescent et elliptique Ian.



« Je devine que les rêves ont toujours une fin. Ils ne s'épanouissent pas mais se dégradent » Ian Curtis


(Photo: Ian Curtis.)
(Photo du groupe prise au cours de l'année 1979 environs)
(Photo: Sam Riley en 2007 dans Control.)

« La Musique, cette double vie» Sully Prudhomme.

La Musique forme un monde en chacun de nous. Elle nous réunit, aussi proches et différents que nous sommes. Elle nous transporte, loin, très loin, près des contrées lointaines, là où Personne n’est. Elle nous murmure des secrets, comble nos profonds silences amers, animent nos vacuités quotidiennes. Elle sait voir et lire parfaitement en nous, elle s'immisce en nos vies, pénètrent clandestinement en nos âmes cabalistiques. Elle nous prend là où il faut, et nous submerge d’une flopée de sensation forte qui nous entraîne dans un tourbillon de sentiments qui s‘écharpent, se rossent et se fustigent les uns contre les autres.
Ce qu’il y a de beau dans la Musique, ce sont ces histoires fictives et surréalistes que l’on s’inventent : Une progression quelque peu dramatique, un dénouement... Aussi des souvenirs qui remontent des tréfonds de nos mémoires et qui viennent se confondre, se heurter à la mélodie… Ou encore ses rythmes qui s’agitent et balancent nos corps de droite à gauche et nous rend tout simplement dingue, dingue, dingue…
L’Amour de la Musique, je pense que rien ne pourra le remplacer. La Musique nous aide à vivre, à survivre dans cette vie que nous n’avons pas vraiment choisie. La Musique nous accompagne n’importe où… l’Ipod, le MP3, le téléphone portable, la chaîne HI-FI, le discman, la radio, le tourne-disque ou tout bonnement le simple fredonnement, ou sifflotement d’une chanson, ou quelques percussions tapées sur une table.
Elle traverse les années, les modes, les pays sans jamais s’arrêter et nous embarque avec elle, où que vous soyez, qui que vous soyez.
" La musique donne une âme à nos cœurs et des ailes à la pensée." dixit Platon.

THE BOYS ARE BACK IN TOWN!

(Photo de Karen Mirzoyan qui m'évoque une phrase de Goldman « On échappe à rien, pas même à ses fuites. »)

M
es vacances peuvent se résumer par un simple: "On The Road Again". J'ai en effet vadrouiller un peu partout sur l'île, flâner à la recherche d'un jenesaisquoi, j'étais en hors connexion totale, la tête dans mes beaux livres et toujours dans la Musique bien sûr, mais bref, il est vrai que je fus très absente, mais je dirai que contrairement à avant, je n'ai plus vraiment la tête à commenter, je retrouve peu à peu ma fougueuse passion pour le cinéma et les scénarios, musicalement j'essaye de progresser notamment (toujours pas de grandes nouveautés sur mon compte youtube ), mais bientôt ne vous en faîtes pas, je n'abandonne pas. Bon en tout cas, voilà en résumé ce à quoi ressemble ma vie ces temps-ci... Un bric à brac, un désordre total, un vrai souk! Mais je vais tâcher de reprendre un peu les commandes de tout ça.

"I come down from the misty mountain, I got lost on the human highway, Take my head refreshing fountain, Take my eyes from what they've seen.Take my head and change my mind, How could people get so unkind?" Humain Highway, Neil Young.

vendredi 2 juillet 2010

Extrait de "Le Vagabond Solitaire" de Jack Kerouac.


« Ah Amérique si grande, si triste, si noire, tu es comme les feuillages d’un été sec qui sont déjà ratatinées avant la fin d’août, tu es sans espoir, tous ceux qui te regardent ne voient rien d‘autre que ce désespoir aride et morne, la certitude d’une mort menaçante, la souffrance de la vie présente, ce ne sont les lampes de Noël qui te sauveront, ni toi ni personne, on peut mettre des lampes de Noël sur un buisson mort en août, la nuit et le faire ressembler à quelque chose. Quel est donc ce Noël que tu professes, dans ce vide ? Dans ce nuage nébuleux… »

lundi 21 juin 2010

Most Of The Time, Bob Dylan, 1989, "Oh Mercy".





Most of the time
I'm clear focused all around,
Most of the time
I can keep both feet on the ground,
I can follow the path, I can read the signs,
Stay right with it, when the road unwinds,
I can handle whatever I stumble upon,
I don't even notice she's gone,
Most of the time.

Most of the time
It's well understood,
Most of the time
I wouldn't change it if I could,
I can't make it all match up, I can hold my own,
I can deal with the situation right down to the bone,
I can survive, I can endure
And I don't even think about her
Most of the time.

Most of the time
My head is on straight,
Most of the time
I'm strong enough not to hate.
I don't build up illusion 'till it makes me sick,
I ain't afraid of confusion no matter how thick
I can smile in the face of mankind.
Don't even remember what her lips felt like on mine
Most of the time.

Most of the time
She ain't even in my mind,
I wouldn't know her if I saw her
She's that far behind.
Most of the time
I can't even be sure
If she was ever with me
Or if I was with her.

Most of the time
I'm halfway content,
Most of the time
I know exactly where I went,
I don't cheat on myself, I don't run and hide,
Hide from the feelings, that are buried inside,
I don't compromised and I don't pretend,
I don't even care if I ever see her again
Most of the time.

dimanche 20 juin 2010

« N'acceptez aucun compromis, vous êtes tous ce que vous avez » Janis Joplin.



Je ne peux continuer ce blog sans vous parler d'elle. Une vieille idole de ma débauche jeunesse (rire). Janis et moi c'est une longue histoire qui a débuté il y a pas mal d'année déjà. Ça a sans doute démarré sur "Mercedes Benz" quand déjà je me rebellais contre la commercialisation, l'argent et tous ses matérialistes... Puis c'est peut être parti sur "Piece Of My Heart" une reprise de Erma Franklin (version qui me plait également) mais la voix nasillarde et cassée de Joplin me correspondait mieux. Mais bref, je ne saurai vraiment expliquer comment ça a démarré toute cette histoire, car vous savez il y a de ses artistes qu'on a l'impression d'être né avec, des chansons qu'on connait sur le bout des doigts, c'est dingue... Et avec Janis c'est un peu ça...
Au fil du temps, avec des biographies comme celles de Jean-Yves Rezeau, j'ai appris à mieux la percevoir et je me suis totalement réindentifiée par rapport à son vécu, sa jeunesse... Mais j'ai pas assez de cran pour pouvoir tout quitter comme elle et partir, j'ai pas ce cran de me dire "Je préfère vivre une dizaine d'année à fond plutôt qu'être écroulée à 70 ans au fond d'un fauteuil face à une télé. Je ne veux rien faire à moitié et vivre uniquement l'instant présent..." Mais je me laisserai pas aller, je vivrai... Je veux tout simplement ressortir cette phrase qu'elle a dit un jour « C’est moi qui aies écrit le rôle… »
Mais n'empêche, cette femme... Une vraie bête de scène. On en a rarement vu des comme elles après sa mort.


THE ROSE.

Some say love, it is a river,
that drowns the tender reed.
Some say love, it is a razor,
that leaves your soul to bleed.
Some say love, it is a hunger,
an endless aching need.
I say love, it is a flower,
and you it's only seed.

It's the heart, afraid of breaking,
that never, learns to dance.
It's the dream, afraid of waking,
that never, takes the chance.
It's the one, who won't be taken,
who cannot, seem to give.
And the soul, afraid of dying,
that never, learns to live.

When the night has, been too lonley,
and the road has been too long.
That you think that love is only,
for the lucky and the strong.

Just remember in the winter,
far beneath the bitter snows,
Lies the seed that with the suns love,
in the spring becomes the rose.

ANOTHER KUBRICK IN THE WALL.


Un simple hommage à Kubrick. Quelqu'un de vrai, qui n'avait pas peur de pointer du doigt, d'être franc et de montrer les choses strictement comme elles sont sous un air sarcastique mais surtout cruel et sordide. En résumé, Scorsese l'a dit : « Regarder un film de Kubrick, c'est comme regarder le sommet d'une montagne depuis la vallée. On se demande comment quelqu'un a pu monter aussi haut. »

« C'est drôle comme les couleurs de la vie ne semblent vraiment vraies que lorsqu'on les voit à travers un écran de cinéma... » Orange Mecanique, Alex.

« On a assez gravé nos noms dans les pages de l’histoire pour aujourd’hui. On fonce vers la rivière des parfums pour y passer la nuit. Mes pensées dérivent vers des seins durs, des rêves érotiques... vers marie Jeanne de la chatte naze et la grande foutrerie du retour. Je suis si heureux d'être vivant. Entier, Et presque au bout. Je vis dans un monde merdique, ça oui. Mais je suis vivant. Et je n'ai pas peur. » Full Metal Jacket, Guignol.

VEAUDOUX CHILD.


VOUS DITES QU'HENDRIX C'EST LE MEILLEUR PARCE QU'ON VOUS L'A DIT DE PENSER, OU VOUS PENSEZ RÉELLEMENT CE QUE VOUS DITES?

samedi 19 juin 2010

PUNK ROCK WARLORD : JOE STRUMMER


"Il a fallu que je me démonte pour me remonter correctement... "

« Cette vieille au pas monotone/ Endort la jeune liberté »



L'HABITUDE

L'habitude est une étrangère
Qui supplante en nous la raison.
C'est une ancienne ménagère
Qui s'installe dans la maison.

Elle est discrète, humble, fidèle,
Familière avec tous les coins ;
On ne s'occupe jamais d'elle,
Car elle a d'invisibles soins :

Elle conduit les pieds de l'homme,
Sait le chemin qu'il eût choisi,
Connaît son but sans qu'il le nomme,
Et lui dit tout bas : « Par ici. »

Travaillant pour nous en silence,
D'un geste sûr, toujours pareil,
Elle a l'œil de la vigilance,
Les lèvres douces du sommeil.

Mais imprudent qui s'abandonne
A son joug une fois porté !
Cette vieille au pas monotone
Endort la jeune liberté ;

Et tous ceux que sa face obscure
A gagnés insensiblement,
Sont des hommes par la figure,
Des choses par le mouvement.

Sully Prudhomme.

jeudi 17 juin 2010

Born To Be Wild !




(Je publie à nouveau l’article « Road Movie »)

Quand on prononce l’expression « Road Movie », on fait immédiatement référence à Easy Rider (Dennis Hopper), à cette Harley Davidson Chopper, à ses deux jeunes motards drogués roulant vers la Nouvelle-Orléans. Dans ce film on retrouve l’esprit contre-culture de l’époque, cette soif de liberté absolue, les communautés d’hippie, le cœur de cette Amérique conservatrice… Et tout cela concocté avec une bande son fabuleuse : Steppenwolf, Byrds, Hendrix, Smith…

« Tu sais, à une époque, c’était vraiment un grand beau pays et je n’arrive pas à comprendre ce qu’il lui est arrivé… »


Et puis vient Thelma et Louise (Ridley Scott), qui a marqué à jamais ma belle jeunesse.

Ses deux jeunes femmes, abusée par la vie qu’elles mènent, décident tranquillement d’entreprendre un week-end entre filles à la montagne pour se changer les idées, mais tout cela vire très vite au cauchemar au moment où Louise commettra l’erreur fatidique… Elles devront alors fuir leur ville, fuir leur vie et traverser les Etats au dépit de se faire attraper par la police. De nombreuses rencontres se font alors, dont celle d’un jeune auto-stopper (Brad Pitt dans son premier rôle, eh oui mesdemoiselles…). On se laisse transcender par les somptueux paysages du fin fond de l’Amérique et par la bande son, comme « Thunderbird » signé Hans Zimmer, qui nous transporte totalement… Mais Thelma et Louise c’est beaucoup plus que ça encore, c’est un film avant tout féministe. Les femmes prennent le pouvoir et mènent la danse. Elles disent non à la soumission envers leurs petits maris chéris qui les attendent à la maison juste pour manger « I Don’t Wanna Play House ». Elles disent non à ce conformisme. Elles prennent les commandes, décident de fuir mais B.B King l’a dit Louise « Better Not Look Down ». En effet, la Bande Son est extrêmement lié aux scènes du film.



« Slocumb : Vous n'êtes pas exactement experte en la matière, d'où vous vient cette certitude?
La serveuse : Ah beh si pour vous une serveuse ça peut pas être une experte du genre humain, alors qui est expert ? »




« Thelma: Bonjour mesdames et messieurs, ceci est un hold up. Ne perdez pas la tête, vous la garderez sur les épaules. Jacques à dit tout l'monde à terre et qu'ça saute. Merci. Madame, couchez vous je vous prie. Voyons, qui va avoir la palme du sang froid ? Vous là, sortez la monnaie et mettez tous les billets dans l'sac. Vous aurez une belle histoire à raconter, sinon la morgue vous attend tous, à vous de voir. Allez, dépêchez vous, allons y. Madame, tenez vous tranquille, vous couché Monsieur, merci. Prenez votre temps, j'vous en prie. Et euh, s'il vous plait, vous mettrez deux bouteilles de whisky avec voulez vous ? »



J'ai pas le temps de tout écrire, mais je compte aussi vous parler de: Las Vegas Parano, Bonnie and Clyde, Into The Wild, Carnet de Voyage, Little Miss Sunshine, Paris - Texas, Death Proof etc...

Knockin' On Heaven's Door...





Depuis le début de cette année, de grands mythes nous ont quitté. Tout d’abord Mano Solo, grande figure de la Chanson Française (La Marmaille Nue qui reste personnellement son album qui m’aura le plus touché). C’est aussi la fin du ride Dennis Hopper, réalisateur de Easy Rider, un véritable chef d’œuvre à mes yeux, (d’ailleurs je remettrais en ligne l’article à ce sujet) et puis surtout un brillant acteur pour ses rôles dans Easy Rider, Blue Velvet, Apocalypse Now, True Romance et j’en passe… Enfin, dernièrement et douloureusement, Ronnie James Dio, monument majeur du Heavy Metal, Ex-membre de Rainbow, Black Sabbath, Elf on se souviendra toujours de lui surtout grâce à Heaven and Hell qui restera pour beaucoup, l’un des meilleurs albums de tous les temps ! On se remémora Dio également pour la fameuse « mano cornuto ».

L’année n’est pas finie et on sent bien que certains briscards commencent à craquer… Mais bon croisons les doigts…



mercredi 16 juin 2010

WARNING!


Anciennement sur skyrock (jimi-and-drix.skyrock.com), je débarque ici. J'aborderai toujours les mêmes thèmes: livre, cinéma et bien évidemment la musique. Continuer de donner vos avis, on garde les même habitudes!

« Si vous lisez ceci alors cet avertissement est pour vous, chaque mot que vous lisez de ce texte inutile est une autre seconde perdue de votre vie. Vous n'avez rien d'autre à faire ? Votre vie est-elle si vide, honnêtement, que vous ne puissiez penser à une meilleure manière de passer ces moments ? Ou êtes-vous si impressionnés par l'autorité que vous donnez votre respect et vouez votre foi à tous ceux qui s'en réclament ? Lisez-vous tout ce que vous êtes supposé lire ? Pensez-vous tous ce que vous êtes supposés penser ? Achetez-vous ce qu'on vous a dit d'acheter ? Sortez de votre appartement. Allez à la rencontre du sexe opposé.
Arrêtez le shopping excessif et la masturbation. Quittez votre travail commencez à vous battre. Prouvez que vous êtes en vie. Si vous ne revendiquez pas votre humanité vous deviendrez une statistique. Vous aurez été prévenu... Tyler »
Fight Club.