vendredi 2 juillet 2010

Extrait de "Le Vagabond Solitaire" de Jack Kerouac.


« Ah Amérique si grande, si triste, si noire, tu es comme les feuillages d’un été sec qui sont déjà ratatinées avant la fin d’août, tu es sans espoir, tous ceux qui te regardent ne voient rien d‘autre que ce désespoir aride et morne, la certitude d’une mort menaçante, la souffrance de la vie présente, ce ne sont les lampes de Noël qui te sauveront, ni toi ni personne, on peut mettre des lampes de Noël sur un buisson mort en août, la nuit et le faire ressembler à quelque chose. Quel est donc ce Noël que tu professes, dans ce vide ? Dans ce nuage nébuleux… »