jeudi 29 décembre 2011

Throwing out a boomerang, waiting for it to come back to me...

"Game Called Life" de Leftover Cuties.


LienGame Called Life

It's so hard to turn your life over
Step out of your comfort zone
It's so hard to choose one direction
When your future is unknown

Is this some kind of a joke, will someone wake me up soon?
And tell me this was just a game we played, called life.

Are we, are we all really slaves?
By the hands of ourselves
Did I really make all of those mistakes?
Am I really getting older?
Then why do I feel so lost?

Is this some kind of a joke, will someone wake me up soon?
And tell me this was just a game we played, called life.

And at the end of the road, is there someone waiting?
Do I get a medal for surviving this long?

Is this some kind of a joke, will someone wake me up soon?
And tell me this was just a game we played, called life.

Is this some kind of a joke, will someone wake me up soon?
And tell me this was just a game we played, called life.

samedi 8 janvier 2011

The Great Escape, Patrick Watston.

La Force de L'Inertie par Jacques Prévert.

La force de l'inertie et la détresse acquise
L'ont guidé jusqu'ici
Déjà demain commence
Mais demain il l'oublie
Comme il oublie hier aujourd'hui et sa vie
Évadé perpétuel de la plus mauvaise chance
Encore une fois il a conduit
Aux abattoirs du rêve et de l'indifférence
Son bétail de souffrance et de petits ennuis.

jeudi 6 janvier 2011

"The highway's jammed with broken heroes on a last chance power drive..."


BORN TO RUN, Bruce Springteen.

In the day we sweat it out in the streets of a runaway American dream
At night we ride through mansions of glory in suicide machines
Sprung from cages out on highway 9,
Chrome wheeled, fuel injected
and steppin' out over the line
Baby this town rips the bones from your back
It's a death trap, it's a suicide rap
We gotta get out while we're young
'Cause tramps like us, baby we were born to run

Wendy let me in I wanna be your friend
I want to guard your dreams and visions
Just wrap your legs 'round these velvet rims
and strap your hands across my engines
Together we could break this trap
We'll run till we drop, baby we'll never go back
Will you walk with me out on the wire
'Cause baby I'm just a scared and lonely rider
But I gotta find out how it feels
I want to know if love is wild
girl I want to know if love is real

Beyond the Palace hemi-powered drones scream down the boulevard
The girls comb their hair in rearview mirrors
And the boys try to look so hard
The amusement park rises bold and stark
Kids are huddled on the beach in a mist
I wanna die with you Wendy on the streets tonight
In an everlasting kiss

The highway's jammed with broken heroes on a last chance power drive
Everybody's out on the run tonight
but there's no place left to hide
Together Wendy we'll live with the sadness
I'll love you with all the madness in my soul
Someday girl I don't know when
we're gonna get to that place
Where we really want to go
and we'll walk in the sun
But till then tramps like us
baby we were born to run

lundi 8 novembre 2010

Extrait de "L'Amant" de Marguerite Duras, en écoutant "Older Chests" de Damien Rice.


« Un jour, j’étais âgée, dans le hall d’un lieu public, un homme est venu vers moi. Il s’est fait connaître et il m’a dit : « Je vous connais depuis toujours. Tout le monde dit que vous étiez belle lorsque vous étiez jeune, je suis venu pour vous dire que pour moi je vous trouve plus belle maintenant que lorsque vous étiez jeune, j’aimais moins votre visage de jeune femme que celui que vous avez maintenant, dévasté. »
Très vite dans ma vie, il a été trop tard. A dix-huit ans il était déjà trop tard. Entre dix-huit et vingt-cinq ans mon visage est parti dans une direction imprévue. A dix-huit ans j’ai vieilli. Je ne sais si c’est tout le monde, je n’ai jamais demandé. Il me semble qu’on m’a parlé de cette poussée du temps qui vous frappe quelquefois alors qu’on traverse les âges les plus jeunes, les plus célébrés de la vie. Ce vieillissement a été brutal. Je l’ai vu gagner mes traits un à un, changer le rapport qu’il y avait entre eux, faire les yeux plus grands, le regard plus triste, la bouche plus définitive, marquer le front de cassures profondes. Au contraire d’en être effrayé j’ai vu s’opérer ce vieillissement de mon visage avec l’intérêt que j’aurai pris par exemple au déroulement d’une lecture. Je savais aussi que je ne me trompais pas, qu’un jour il se ralentirait et qu’il prendrait son cours normal. Les gens qui m’avaient connue à dix-sept ans lors de mon voyage en France ont été impressionnés quand ils m’ont revue, deux ans après, à dix-neuf ans. Ce visage-là, nouveau, je l’ai gardé. Il a été mon visage. Il a vieilli encore bien sûr, mais relativement moins qu’il n’aurait dû. J’ai un visage lacéré de rides sèches et profondes, à la peau cassée. Il ne s’est pas affaissé comme certains visages à traits fins, il a gardé les mêmes contours mais sa matière est détruite. J’ai un visage détruit. »

mercredi 3 novembre 2010

La Sonate Pathétique pour Piano n°8, deuxième mouvement de Beethoven.



Quelques poèmes de Anna Akhmatova.



Rien ne t'a promis à moi

Rien de t’a promis à moi : ni la vie, ni Dieu,

Ni un mien pressentiment secret.

Pourquoi, la nuit, devant le sombre seuil,

Hésites-tu ? le bonheur fait-il mal ?


Je ne vais pas sortir, te crier : « Sois l’unique,

Reste avec moi jusqu’à l’heure de la mort ! »

Je ne fais que parler, de ma voix de cygne,

Avec la lune injuste.



Pendant une nuit blanche.


Je n’ai pas fermé la porte

Je n’ai pas allumé de bougie.

Tu ne le sais pas. Fatiguée,

Je n’arrive pas à me coucher.



Voir comment disparaissent les lueurs

Du couchant dans l’ombre des pins,

M’enivrer du son d’une voix

Qui ressemble à la tienne.



Savoir que tout est perdu,

Que la vie est un enfer.

Oh ! J’étais persuadée

Que tu reviendrais.


L'amour.


C’est parfois un serpent magicien,
Lové près de ton cœur.
C’est parfois un pigeon qui roucoule,
Sur la fenêtre blanche.

C’est parfois sous le givre qui brille
La vision d’une fleur.
Mais il mène, en secret, à coup sûr,
Loin de la joie tranquille.

Il sait pleurer si doucement
Dans la prière du violon,
Il fait peur quand on le devine
Sur une lèvre encore inconnue.


mercredi 27 octobre 2010

Les secrets de ton âme, perdus dans les abysses… Et personne ne saura, non jamais !






And now, It's time to leave and turn to dust.


"Il est un moment dans la vie d’une femme, où elle ne fera plus jamais un pas en arrière. Elle se plonge dans l’avenir, dans son devenir. Elle ne commettra plus jamais les mêmes erreurs. Elle tire un trait sur cette femme qu’elle était avant, elle tire un trait sur son passé et elle se jure de ne plus jamais, oh non jamais, retourner dans ses mémoires. Elle se forge une identité. Elle se créait un nouveau monde. Elle tente d’oublier. Elle tente de ne pas se souvenir des visages, des paroles et des moments. Elle met de côté des vieux rêves, ces bons vieux rêves. Elle jette toutes les personnes qui l’ont empêché de s’élever. Les déceptions, les arnaques, les mauvaises passes, la tristesse en ont assez d’envahir son cœur. Ses larmes ne couleront plus pour toi, ni pour toi, c’est fini désormais. Elle résistera, quitte à se sentir morose et vide un moment, mais cela passera car elle refusera de connaître à nouveau cette pression si gigantesque qui pèse, pèse ses larmes, le goût amère de cette peine qui n’en finit plus. Elle a mal au cœur. Le mal de vivre ainsi.
Cours, fuis, c’est ta vie, alors fais comme bon te semble. Pourvu que ton pauvre cœur déchu n’en souffre pas à nouveau, mais sache, sache qu’on ne guéri jamais, on se souvient toujours, les mauvaises habitudes refont toujours surface."



"Les vieux rêves étaient de bons rêves, ils ne se sont pas réalisés, mais je suis contente de les avoir eu."