jeudi 19 août 2010

« As far back as I can remember, I've always wanted to be a gangster. »


Eh bien, ma foi, des nouveautés sont enfin arrivées sur mon compte youtube : lhommeausantiag.

Une reprise de Monkey 23 des Kills
Une reprise de Mercedes Benz de Janis Joplin
Puis pour finir un court extrait de Moonshiner.

mercredi 18 août 2010

« 'Cause love is like a wrong turn, on a cold night » Ain’t That A Bitch – Aerosmith.


Solution A Un Problème de José Agustin Goytisolo.

Pour oublier un amour malheureux
La jeune fille se donna à d'autres hommes
Et maintenant elle ne se rappelle plus cet amour
Parce qu'elle confond tous ses malheurs...

« Laisse-toi au gré du courant, Porter dans le lit du torrent, Et dans le mien, Si tu veux bien, Quittons la rive, Partons à la dérive...» Gainsbourg.


(Deux peintures de l'admirable Pierre Soulages qui m'évoquent le sinistre et lugubre d'Emily Brontë, une romancière britannique (XIXe) à l'âme farouche, solitaire, acharnée... Une véritable énigme.)

Un court extrait de "Les Hauts de Hurle-Vent" de Emily Brontë. C'est mon passage préférée du livre; c'est vraiment le moment de la révélation.

A lire en écoutant un petit "Love Minus Zero/No limit" de Bob Dylan.

« Mes plus grandes souffrances dans ce monde ont été les souffrances de Heatcliff, je les ai toutes guettées et ressenties dès leurs origines. Ma grande raison de vivre, c’est lui. Si tout le reste périssait et que lui demeurât, je continuerais d’exister, mais si tout le reste demeurait et que lui fût anéanti, l’univers me deviendrait complètement étranger, je n’aurais plus l’air d’en faire partie. Mon amour pour Linton est comme le feuillage dans les bois : le temps le transformera, je le sais bien, comme l’hiver transforme les arbres. Mon amour Heatcliff ressemble aux rochers immuables qui sont en dessous : source de peu de joie apparente, mais nécessaire. Nelly, je suis Heathcliff ! Il est toujours, toujours dans mon esprit ; non comme un plaisir, pas plus que je ne suis toujours un plaisir pour moi-même, mais comme mon propre être. Ainsi, ne parlez plus de notre séparation ; elle est impossible et… »

Avec la routine, le temps, les échecs, les rêves s'envolent pour laisser placer au renoncement, au réalisme, aux évidences, au vide, à des remords...



Du Renoncement de José Gutierez.

Si avec le temps meurt cette chimère
De chercher une lumière qui jamais ne sera nôtre,
Si les rêves deviennent une ombre noire
Sous une ciel cerné par l'orage
Si le lieu de l'amour est la menace
Et sa nudité l'éclat d'une pièce de monnaie,
Si le plaisir ne nous suffit pas, si l'habitude
C'est ce miroir brisé, sans beauté,
Mettons la vie au rébus et que la vaine
Mémoire du silence soit ton héritage
Écrit dans une fin qui nous condamne.

« Pour une si longue mort, vie éphémère… Né pour la lumière, je m’enfonce dans une ombre interminable » Goytisolo.


Disorder - Joy Division, 1979.
I've been waiting for a guide to come and take me by the hand.
Could these sensations make me feel the pleasures of a normal man.
These sensations barely interest me for another day.
I've got the spirit, lose the feeling, take the shock away.

It's getting faster, moving faster now, it's getting out of hand.
On the tenth floor, down the backstairs, into no man's land.
Lights are flashing, cars are crashing, getting frequent now.
I've got the spirit, lose the feeling, let it out somehow.

What means to you, what means to me, and we will meet again.
I'm watching you, I'm watching her, I'll take no pity from you friends.
Who is right, who can tell and who gives a damn right now.

Until the spirit new sensation takes hold, then you know.
I've got the spirit, but lose the feeling.
Feeling...


Joy Divison, groupe post-punk, new-wave de 1976, très influent dans la majeure partie de ma vie. Désillusionnée avant l'âge, c'est en lui, Ian Curtis, que je me suis retrouvée, que je me suis identifiée. Brume néfaste qui saccageait ma vie, Silence vain qui régnait en moi et toute cette morosité qui m'empêchait de voir plus loin, ailleurs, de rêver, rêver qu'on m'extirpe de ce monde. On a tous eu je pense cette période où, réfléchir devient la maladie du cerveau et les doutes et les non-sens s'installent pour laisser place à une souffrance sans nom, des questions sans réponse, à un gouffre, on ne rêve plus, on est fauché par la vie. Mais c'est sans lui que je continue de vivre aujourd'hui, c'est avec mon passé que j'affronte la vie et que je lui prouve le contraire: Le soleil se lèvera demain et j'ai envie de dire: "A misfortune never come singly...". Il faut parfois subir une tempête pour retrouver la route.
Je voudrais également vous dire un mot sur ce film de Anton Corbijn, (connu surtout pour son immense talent de photographe: de nombreux artistes tel que Depeche Mode, Iggy Pop, U2, Eastwood ont figurés devant son objectif), bref donc ce film sorti en 2007, dont il est le réalisateur: CONTROL! C'est une sorte de biographie résumant la vie ou la descente aux enfers de Ian Curtis, chanteur des Joy Division. Personnellement, j'ai un très bon avis sur le film qui retrace parfaitement cette décadence, cette dégénérescence de l'artiste qui va le mener à sa perte ultime. Déjà, dès les premières images du film vous êtes projetés dans l'univers du chanteur. Le film est en noir et blanc ce qui définie totalement l'esprit de Ian en perpétuel contradiction avec lui même... Les musiques sont divinement choisies pour le film, car Corbijn sélectionne en quelque sorte les chansons clés qui évoquent les moments clés et importants de la destinée de Curtis qui le conduira à son auto-destruction. Je ne terminerai pas cet écrit sans aborder le nom de l'acteur principal, Sam Riley (qui après ce film, attention mesdames, fut le nouveau héros de la célèbre marque britannique, Burberry.) Il est vrai que sa performance dans ce film fut remarquable. Le personnage lui colle à la peau...
Je n'en dis pas plus et vous laisse vous installer dans les ténèbres du très déliquescent et elliptique Ian.



« Je devine que les rêves ont toujours une fin. Ils ne s'épanouissent pas mais se dégradent » Ian Curtis


(Photo: Ian Curtis.)
(Photo du groupe prise au cours de l'année 1979 environs)
(Photo: Sam Riley en 2007 dans Control.)

« La Musique, cette double vie» Sully Prudhomme.

La Musique forme un monde en chacun de nous. Elle nous réunit, aussi proches et différents que nous sommes. Elle nous transporte, loin, très loin, près des contrées lointaines, là où Personne n’est. Elle nous murmure des secrets, comble nos profonds silences amers, animent nos vacuités quotidiennes. Elle sait voir et lire parfaitement en nous, elle s'immisce en nos vies, pénètrent clandestinement en nos âmes cabalistiques. Elle nous prend là où il faut, et nous submerge d’une flopée de sensation forte qui nous entraîne dans un tourbillon de sentiments qui s‘écharpent, se rossent et se fustigent les uns contre les autres.
Ce qu’il y a de beau dans la Musique, ce sont ces histoires fictives et surréalistes que l’on s’inventent : Une progression quelque peu dramatique, un dénouement... Aussi des souvenirs qui remontent des tréfonds de nos mémoires et qui viennent se confondre, se heurter à la mélodie… Ou encore ses rythmes qui s’agitent et balancent nos corps de droite à gauche et nous rend tout simplement dingue, dingue, dingue…
L’Amour de la Musique, je pense que rien ne pourra le remplacer. La Musique nous aide à vivre, à survivre dans cette vie que nous n’avons pas vraiment choisie. La Musique nous accompagne n’importe où… l’Ipod, le MP3, le téléphone portable, la chaîne HI-FI, le discman, la radio, le tourne-disque ou tout bonnement le simple fredonnement, ou sifflotement d’une chanson, ou quelques percussions tapées sur une table.
Elle traverse les années, les modes, les pays sans jamais s’arrêter et nous embarque avec elle, où que vous soyez, qui que vous soyez.
" La musique donne une âme à nos cœurs et des ailes à la pensée." dixit Platon.

THE BOYS ARE BACK IN TOWN!

(Photo de Karen Mirzoyan qui m'évoque une phrase de Goldman « On échappe à rien, pas même à ses fuites. »)

M
es vacances peuvent se résumer par un simple: "On The Road Again". J'ai en effet vadrouiller un peu partout sur l'île, flâner à la recherche d'un jenesaisquoi, j'étais en hors connexion totale, la tête dans mes beaux livres et toujours dans la Musique bien sûr, mais bref, il est vrai que je fus très absente, mais je dirai que contrairement à avant, je n'ai plus vraiment la tête à commenter, je retrouve peu à peu ma fougueuse passion pour le cinéma et les scénarios, musicalement j'essaye de progresser notamment (toujours pas de grandes nouveautés sur mon compte youtube ), mais bientôt ne vous en faîtes pas, je n'abandonne pas. Bon en tout cas, voilà en résumé ce à quoi ressemble ma vie ces temps-ci... Un bric à brac, un désordre total, un vrai souk! Mais je vais tâcher de reprendre un peu les commandes de tout ça.

"I come down from the misty mountain, I got lost on the human highway, Take my head refreshing fountain, Take my eyes from what they've seen.Take my head and change my mind, How could people get so unkind?" Humain Highway, Neil Young.