mercredi 18 août 2010

« Laisse-toi au gré du courant, Porter dans le lit du torrent, Et dans le mien, Si tu veux bien, Quittons la rive, Partons à la dérive...» Gainsbourg.


(Deux peintures de l'admirable Pierre Soulages qui m'évoquent le sinistre et lugubre d'Emily Brontë, une romancière britannique (XIXe) à l'âme farouche, solitaire, acharnée... Une véritable énigme.)

Un court extrait de "Les Hauts de Hurle-Vent" de Emily Brontë. C'est mon passage préférée du livre; c'est vraiment le moment de la révélation.

A lire en écoutant un petit "Love Minus Zero/No limit" de Bob Dylan.

« Mes plus grandes souffrances dans ce monde ont été les souffrances de Heatcliff, je les ai toutes guettées et ressenties dès leurs origines. Ma grande raison de vivre, c’est lui. Si tout le reste périssait et que lui demeurât, je continuerais d’exister, mais si tout le reste demeurait et que lui fût anéanti, l’univers me deviendrait complètement étranger, je n’aurais plus l’air d’en faire partie. Mon amour pour Linton est comme le feuillage dans les bois : le temps le transformera, je le sais bien, comme l’hiver transforme les arbres. Mon amour Heatcliff ressemble aux rochers immuables qui sont en dessous : source de peu de joie apparente, mais nécessaire. Nelly, je suis Heathcliff ! Il est toujours, toujours dans mon esprit ; non comme un plaisir, pas plus que je ne suis toujours un plaisir pour moi-même, mais comme mon propre être. Ainsi, ne parlez plus de notre séparation ; elle est impossible et… »

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