mercredi 3 novembre 2010

La Sonate Pathétique pour Piano n°8, deuxième mouvement de Beethoven.



Quelques poèmes de Anna Akhmatova.



Rien ne t'a promis à moi

Rien de t’a promis à moi : ni la vie, ni Dieu,

Ni un mien pressentiment secret.

Pourquoi, la nuit, devant le sombre seuil,

Hésites-tu ? le bonheur fait-il mal ?


Je ne vais pas sortir, te crier : « Sois l’unique,

Reste avec moi jusqu’à l’heure de la mort ! »

Je ne fais que parler, de ma voix de cygne,

Avec la lune injuste.



Pendant une nuit blanche.


Je n’ai pas fermé la porte

Je n’ai pas allumé de bougie.

Tu ne le sais pas. Fatiguée,

Je n’arrive pas à me coucher.



Voir comment disparaissent les lueurs

Du couchant dans l’ombre des pins,

M’enivrer du son d’une voix

Qui ressemble à la tienne.



Savoir que tout est perdu,

Que la vie est un enfer.

Oh ! J’étais persuadée

Que tu reviendrais.


L'amour.


C’est parfois un serpent magicien,
Lové près de ton cœur.
C’est parfois un pigeon qui roucoule,
Sur la fenêtre blanche.

C’est parfois sous le givre qui brille
La vision d’une fleur.
Mais il mène, en secret, à coup sûr,
Loin de la joie tranquille.

Il sait pleurer si doucement
Dans la prière du violon,
Il fait peur quand on le devine
Sur une lèvre encore inconnue.


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